Cinq choses à savoir sur Lydia, la pépite française du paiement (2024)

Avec plus de 5,5millions d'utilisateurs et plus de 4milliards d'euros de transactions par an, Lydia veut désormais s'internationaliser et devenir une plateforme centrale pour toutes les opérations touchant au paiement. Voici cinq choses à savoir sur ce fleuron de la fintech.

1. Son nom s'inspire de l'ex-royaume de Lydie

Le brief était d'éviter un nom comportant les mots «pay» ou «money». Le risque était de ne pas émerger - comme on dit en marketing - parmi les nombreux acteurs de la fintech ayant un nom assez proche. L'autre idée était d'avoir du sens par rapport à l'histoire de la monnaie. Quand le cofondateur, Antoine Porte, présente «Lydia» à son associé Cyril Chiche en août2012, celui-ci ne le prend pas au sérieux. Jusqu'à ce qu'il lui partage son «storytelling »…

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Lydia tire son nom de la Lydie, un royaume d'Asie mineure où furent frappées les premières pièces de monnaie en 560 avant Jésus Christ. L'une de ses rivières - le Pactole - charriait de grandes quantités d'or qui servirent à créer ces pièces et enrichir son souverain, Crésus.

2. Les étudiants ont été le premier étage de la fusée

Lydia a décollé avec les campus au point de donner naissance à une expression courante chez les étudiants: «Je te fais un Lydia.» Le cofondateur de la start-up, Cyril Chiche, dit avoir compris le succès de son application auprès des étudiants lorsqu'il a surpris cette expression pour la première fois à Paris-Dauphine. Sur la page d'accueil de son site, la fintech met aujourd'hui en avant cette expression - qu'elle a déposée - et l'explicite par: «Je t'envoie de l'argent.»

Quand elle débarque en2013, l'application Lydia plaît parce qu'elle permet de s'envoyer de l'argent de pair à par instantanément, sans frais et avec un simple numéro de mobile; tout le contraire des banques. De quoi répondre à des cas d'usages concrets d'étudiants qui se remboursent des frais de soirées ou de vacances, et pour un tarif ultra-compétitif. Le bouche-à-oreille et l'effet de réseau font le reste: pour envoyer de l'argent, le destinataire doit installer l'app, et vice-versa. Désormais, plus d'un quart des Français âgés de 18 à 30 ans possèdent un compte Lydia.

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3. Lydia a aussi une offre pour les professionnels

Elle a poussé comme un champignon sans forcément qu'on s'en rende compte tout de suite. Sur la porte vitrée des commerces et sur le terminal de paiement, le logo Lydia s'est taillé une place de choix à côté des indétrônables CB, Visa et MasterCard.

Lydia Pro transforme aussi les téléphones et tablettes en terminaux d'encaissem*nt. Encore une fois, ce qui a fait mouche, c'est une commission compétitive (0,10euro HT par transaction). Et la rapidité: la fiche de paiement est reçue par SMS et les remboursem*nts sont instantanés.

4. L'app est en train de devenir une «super app»

Son métier d'origine est le paiement entre particuliers. Ce service, gratuit, ne permet cependant pas à la start-up d'être rentable. La compétitivité de cette offre est ce qui a aidé la start-up à fédérer 5,5millions d'utilisateurs. Une audience qu'il convient désormais de monétiser avec des services additionnels: microcrédit , épargne , carte bancaire avec compte courant, trading

Plutôt que de tout développer en interne, Lydia se repose sur le savoir-faire d'autres acteurs. Dans le microcrédit par exemple, la fintech s'est rapprochée de Younited Credit . Pour proposer un livret d'épargne, la société s'en remet à Cashbee . Quant à son offre de trading, elle est opérée par l'autrichien Bitpanda .

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Autant de services sur lesquels Lydia se rémunère - par exemple, 1% pour le trading. La start-up n'exclut aucun levier de monétisation, qu'elle ajoute en cercles concentriques: assurance de téléphone, gestion de ses factures ou encore d'abonnement à de l'énergie verte. Et peut-être un jour, crédit immobilier. Pour que ça plaise, la règle d'or est que ces services, créés par des tiers, soient parfaitement intégrés à l'application. Il ne manquera qu'une fonction sociale pour que Lydia marche dans les pas du chinois WeChat .

5. Tencent, actionnaire de WeChat, est au capital

C'était la première fois que le géant chinois Tencent investissait dans une start-up française. Qu'il jette son dévolu sur Lydia n'était donc pas anodin. Début2020, celui qui opère les plus grands portails internet chinois, dont la super-app WeChat, participait à un tour de table de 40millions de dollars. Ce qui intéresse Tencent est sans doute que Lydia se développe sur un modèle proche, en voulant devenir l'interface principale pour tous les services financiers.

Mais avec la mainmise de Pékin sur ses champions de la tech, certains ont pu craindre des conséquences au niveau du partage des données. Une menace qu'évacue la start-up française, assurant qu'aucun des investisseurs n'a accès aux données personnelles de ses utilisateurs.

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